Une journée à Universal Studios Hollywood
22 Août 2015
Le parc Universal est le premier parc d’attractions étranger que j’ai fait de ma vie en 1995 et j’en garde un excellent souvenir, même si en 20 ans il a beaucoup changé. Subsistent juste le World Famous Studio Tour et le spectacle des animaux. C’est ce qui différencie principalement Universal de Disney. Ici, ils n’hésitent pas à détruire en masse des attractions populaires pour reconstruire de nouveaux hits. Il faut dire que le parc a 2 inconvénients majeurs : il se situe au cœur de la ville et il est sur une colline. Et même si le complexe des studios de productions Universal est immense, le parc à thème en lui-même tient sur quelques hectares seulement.
En 2015, le parc fêtait ses 50 ans. Même si en 1965, il se cantonnait à une visite des studios de cinéma via le Tram Tour, véritable vestige de cette époque qui constitue l’attrait majeur du parc un demi-siècle plus tard.
C’est donc la troisième visite de ce parc pour moi. Nous avons décidé d’y passer une journée lors de notre road-trip dans l’Ouest américain. Nous étions un mardi, fin août sachant que les vacances scolaires en Californie étaient terminées, j’avais décidé de ne pas prendre le pass express à 50$ en plus du billet d’entrée à 95$ et le pari a été gagnant car nous n’avons pas attendu plus de 30 minutes dans la journée et nous avons pu faire toutes les attractions et tous les spectacles voire 2 fois pour certains d’entre eux. Ce parc est largement faisable en une journée de part son faible nombre d’attraction (une petite dizaine). Mais si vous y allez le weekend, il est peut-être judicieux de prendre le pass express qui permet de rentrer directement dans les attractions sans faire la file d’attente. Autre conseil : essayez d’y arriver pour l’ouverture et commencez directement par le Studio Tour qui est une des attractions les plus populaires du parc. Bien que l’arrivée de la zone Harry Potter peut changer la donne.
Nous sommes donc arrivés sur les lieux aux alentours de 9h sachant que le parc ouvrait à 9h30. En sortant du parking, on traverse Universal Citywalk, une rue bordée de boutiques et de restaurants qui s’animent surtout en soirée, une fois que les visiteurs sortent du parc afin de prolonger leur expérience et les faire dépenser des sous supplémentaires (tiens, comme chez Disney d’ailleurs…). L’entrée d’Universal est agrémentée de la fameuse fontaine où surplombe le globe terrestre marqué du nom Universal Studios, logo de la société depuis 100 ans. En face de la fontaine se trouve l’autre symbole connu des différents parcs de la firme : la grande arche jaune et son tapis rouge en dessous.
Une fois l’arche passée, on traverse rapidement la rue principale faite de boutiques et de restaurants. On se dirige directement vers le fond du parc en passant devant la future zone consacrée à Harry Potter qui ouvre au Printemps 2016. Grosse frustration pour nous, sachant que la rue de Pré-au-lard qui nous fait face est achevée mais on aperçoit au loin le château de Poudlard encore sous échafaudages. Donc pas trop de regrets, ce sera pour une prochaine fois dans un autre parc Universal.
Studio Tour
On arrive devant l’entrée de Studio Tour, j’ai voulu commencer par cette attraction car c’est une des plus populaires du parc et elle contient également une des nouveautés de l’année : Fast & Furious – Supercharged qui conclut le tour du tram. Contrairement au piètre, voire honteux Studio Tram Tour du Parc Walt Disney Studios de Disneyland Paris, ici on a affaire à un véritable tour des studios et décors de cinéma encore en activité. Et le tour dure 45 minutes ! Le circuit nous montre les extérieurs des studios de tournage, les bungalows des réalisateurs et scénaristes travaillant actuellement sur le site, les décors des différents quartiers représentant une ville far-west, un quartier européen, une rue de New-York et une fameuse place de l’Hôtel de Ville rendue célèbre notamment dans la trilogie de Retour vers le Futur ; sans oublier la traversée d’une banlieue pavillonnaire chic ayant servie de décor de Wisteria Lane, la rue de la série Desperate Housewives ! Le tram s’arrête parfois dans des décors d’effets spéciaux comme l’inondation d’une rue mexicaine, le tremblement de terre dans une station de métro ou bien l’attaque de requins dans la station balnéaire d’Amityville.
A un moment donné, le guide nous demande de mettre les lunettes 3D que l’on nous a prêté car on rentre dans Skull Island et on assiste à un combat de géants entre King Kong et des tyrannosaures. C’est une scène conçue par Peter Jackson en personne et consiste en deux immenses écrans de chaque coté du tram et donne l’impression d’être au cœur de cette confrontation grâce à des mouvements et des effets spéciaux physiques qui renforcent cette immersion.
Fort du succès de cet ajout au tram, les studios Universal ont décidé de répliquer en 2015 avec la scène finale basée sur la franchise à succès Fast & Furious. Le principe est globalement le même, sauf que les écrans sont encore plus long et l’effet de vitesse est bien rendue. On reprochera néanmoins le manque de réalisme de la course poursuite, on se croirait plus dans un jeu vidéo que sur une autoroute de Los Angeles. Mais l’ambiance et les effets de feu et de fumée rendent encore une fois la scène immersive. Et c’est ainsi que se termine le tour, véritable coup de cœur du parc et qui justifie à lui seul la visite de celui-ci, notamment parce qu’il nous montre les coulisses d’un véritable studio de cinéma et nous prend pas pour des pigeons comme la pâle copie du parc parisien.
Nous nous dirigeons ensuite vers la partie inférieure du parc qui se compose des 4 attractions : The Revenge of the Mummy : The Ride, Transformers : The Ride-3D, NBCUniversal : The Experience et Jurassic Park : The Ride. Vous noterez qu’ils ne se sont pas foulés pour les noms des attractions : on met le titre du film et on rajoute « The Ride » : simple, efficace mais sans originalité.
Jurassic Park : The Ride
Donc Jurassic Park : The Ride est la première attraction de Lower Lot que nous faisons et c’est aussi ma préférée du parc ! La file d’attente débute par la mythique porte d’entrée ornée de 2 torches et une végétation tropicale nous enveloppe. Il faut dire que le climat californien aide à nous mettre dans l’ambiance d’Isla Sorna. On embarque dans des bateaux de 30 personnes et après une montée, la musique se fait plus forte et résonne dans les hauts parleurs la voix de John Hammon « Welcome to Jurassic Park » en même temps que s’ouvrent les immenses portes en bois : j’en ai des frissons rien qu’en y repensant ! S’en suit une tranquille balade sur la rivière où nous croisons de paisibles herbivores puis la tension se fait de plus en plus forte quand on découvre des clôtures détruites, un bateau à moitié saccagé et vide, des bruits de raptors derrières des fougères. Nous rentrons dans un immense bâtiment et effectuons une longue montée dans le noir, éclairés seulement par des gyrophares. Deux vélociraptors essaient de nous manger et un tyrannosaure nous attend en haut. Nous réussissons à l’esquiver. S’en suit alors un dernier virage, la musique monte d’un cran, au loin une cascade que nous approchons de plus en plus puis une immense gueule de tyrannosaure surgit et nous chutons jusqu’à l’extérieur du bâtiment ! Universal ne rigole pas avec les splash et nous ressortons de l’attraction complétement trempés.
Tranformers : The Ride-3D
Nous décidons ensuite de nous diriger vers la nouveauté 2012 du parc : Transformers : The Ride-3D. Il s’agit d’un parcours scénique dans des véhicules avec un mélange d’écrans 3D et de décors réels comme l’attraction Ratatouille : L’Attraction complètement toquée de Rémy à Disneyland Paris. La différence ici, est qu’on ne distingue jamais les bords des écrans, l’immersion est vraiment bien faite et les effets de feu et de fumée renforcent celle-ci. Lorsque j’ai fait cette attraction pour la première fois en 2012, j’avais été bluffé par le fonctionnement et le réalisme du mouvement du véhicule en synchronisation avec les écrans. J’aime beaucoup le réalisme dégagé par les images, on a vraiment l’impression d’être au cœur de l’action. Mais je reconnais que la redondance des scènes pendant 5 minutes peut lasser. On peut également regretter l’absence du musique pendant le ride.
The Revenche Of The Mummy : The Ride
Nous enchainons par The Revenche of The Mummy : The Ride qui est le seul coaster du parc. Nous entrons dans un temple égyptien où nous embarquons dans des jeeps qui nous emmènent dans diverses salles du temple aux décors et effets spéciaux bien faits puis une accélération soudaine nous propulse dans une immense salle obscure où s’enchainent les virages et descentes rapides. Autant la partie dark-ride est une réussite, autant la partie coaster déçoit un peu car il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent à part 2-3 décors en cartons éclairés à la lumière noire.
Après un rapide passage dans NBCUniversal : The Experience, une exposition de différents objets de films avec notamment la DeLorean de Retour vers le Futur, nous décidons de remonter à Upper Lot nous restaurer au célèbre Krusty Burger de Springfield. Cette zone du parc vient d’ouvrir et complète parfaitement The Simpson Ride et la boutique Kwik-E-Mark qui existent depuis plusieurs années. Nous espérons que les burgers ne sont pas aussi dégoutant que dans la série. Et bien qu’ils ne soient pas extraordinaires, ils remplissent bien l’estomac, surtout les frites pleines de cheddar fondu. Le restaurant regroupe en fait plusieurs enseignes comme Cletus’ Chicken Shack ou Moe’s Tavern qui propose les fameuses bières Duff.
Springfield est un bel ajout au parc. Il fourmille de détails et de gags typiques de la série et tous les endroits les plus célèbres y sont représentés en façade. De temps en temps, une alarme provenant de la centrale nucléaire retentit et de la fumée s’échappe des grands cheminée puis tout s’arrête et la vie reprend son cours. La rue est plus aboutie que celle de Floride et ressemble plus à un mini-quartier.
Shrek 4D
C’est le ventre bien rempli que nous partons nous reposer dans Shrek 4D où ils viennent de refaire la file d’attente extérieure en rajoutant des arbres, des lanternes et de la fumée. Celle-ci jouxte l’enceinte de Pré-au-Lard et je ne manque pas d’observer le chantier de Poudlard juste derrière. C’est terriblement frustrant de voir le château quasi achevé et se dire qu’il ouvre quelques mois après. Nous entrons dans la salle de spectacle, lunettes 3D sur le nez et nous assistons à un court-métrage créé pour l’occasion le tout accompagné d’effets visuels et sensoriels dans la salle.
L’attraction est sympathique mais pas inoubliable.
Despicable Me – Minion Mayhen
Nous nous rendons ensuite vers la nouveauté 2014 : Despicable Me – Minion Mayhen qui remplace le regretté Terminator 2 3-D. Il s’agit ici de suivre les aventures des Minions dans un simulateur 3D. Bien qu’il faille changer pour plaire à une nouvelle génération de visiteurs, je regrette que cela se traduise par un banal simulateur à la Futuroscope alors que Terminator proposait une véritable interactivité avec le public !
Animal Actor
Nous nous dirigeons ensuite au spectacle Animal Actor où des dresseurs nous expliquent les façons de procéder pour faire jouer les animaux des différentes productions Universal. C’est un show plaisant, qui alterne présentations et scènettes de films où les animaux montrent tout leur talent de comédiens et surtout, de dressage. Ce spectacle plait beaucoup aux enfants surtout quand ceux-ci ont la possibilité de participer au show.
Special Effect Stage
Nous enchainons avec Special Effect Stage, une salle où l’on nous montre l’envers du décor, les coulisses des effets spéciaux. Plus complet et intéressant que l’attraction Armageddon à Disneyland Paris. De toute façon, tout dans ce parc est mieux que les Walt Disney Studios, bref !
The Simpson Ride
Nous retournons à Springfield pour faire The Simpsons Ride qui remplaça il y a quelques années Back To The Future : The Ride. Attraction qui va d’ailleurs bientôt disparaître du parc Universal d’Osaka au Japon, seul endroit où elle existe encore. C’est dans cette attraction que nous aurons attendu le plus longtemps : 40 minutes. Le tout pour là aussi rentrer dans un simulateur 4D avec les sièges qui bougent et un immense écran hémisphérique qui raconte les péripéties de la famille Simpson dans Krustyland, le parc d’attraction de Springfield. On remarquera d’ailleurs les clins d’œil à Disneyland comme une parodie de ‘it’s a small world’ ou une scène rappelant Pirates of the Caribbean. Cette technologie paraît désuète aujourd’hui et on ressort avec un mal au cœur.
Waterworld
La fin de journée approche et après une deuxième excursion à Jurassic Park tout autant jouissive et humide, nous assistons à notre dernier spectacle de la journée : Waterworld. Un show basé sur le film éponyme avec d’innombrables cascades, des courses poursuites à jetski, des explosions à tout va et des éclaboussures pour les spectateurs des premiers rangs, éclaboussures est évidemment un euphémisme quand on voit les sceaux d’eaux qui sont versés sur les têtes ! Bref, un vrai spectacle à l’américaine qui relègue Moteurs Actions au rang d’amateurs !
Et c’est ainsi que se termine cette magnifique journée à Universal. Un rapide détour par les boutiques, notamment celle consacrée au Wizarding World of Harry Potter alors que celui-ci n’ouvre que 9 mois plus tard. Puis nous nous dirigeons vers le City Walk où nous nous restaurons au Panda Express, un fastfood asiatique. Enfin, nous prenons la route vers de nouvelles aventures.
Universal Studios Hollywood est un excellent parc à faire en une journée. Il propose de bons rides, mais son principal intérêt est le Studio Tour, unique en son genre vu que la plupart des autres attractions sont disponibles dans les autres parcs Universal du monde. Les points positifs de ce parc sont les nombreuses licences proposées connues du grand public et le fait que leurs attractions visent un public moins enfantin que son principal concurrent. On peut vraiment en prendre plein les yeux tout en s’éclatant. Le parc s’est énormément restructuré depuis ces dernières années. Pour l’avoir fait en 2012 puis en 2015, Upper Lot s’est métamorphosé et propose quelque chose de cohérent avec plusieurs quartiers. Ce n’est plus le fourre-tout d’autrefois. Et l’ajout du Wizarding World of Harry Potter va frapper un grand coup… en attendant les prochaines licences comme Nintendo…