Pairi Daiza met la touche finale à la Terre du Froid
Pour situer la nouvelle extension de la Terre du Froid, intéressons-nous aux infrastructures qui y ont été construites ces dernières années.
Tout d’abord, sur les rives d’un des grands étangs du parc se dresse l’imposante bâtisse de l’Izba, restaurant à l’élégante architecture inspirée de la Russie paysanne.
Juste à côté, on trouve une évocation des transports liant ces contrées reculées au reste du monde, comme l’Atelier du Train qui ravira les amoureux de ferroviaire. Le bâtiment abrite la belle et authentique collection de Pairi Daiza utilisée pour transporter les visiteurs sur la voie ferrée parcourant le parc. Plus loin, dans un hangar, se dresse l’hydravion Beech 18 tout droit venu de Vancouver. On retrouve ici la volonté du parc de mettre la culture et le patrimoine en avant, ce qui lui donne une plus grande profondeur.
Écartons-nous de cet agréable bord de lac pour aller à la rencontre des résidents de la Terre du Froid. Un premier sentier forestier permet d’observer de sympathiques ratons laveurs, des loups, ainsi que des bisons d’Amérique peuplant une vaste plaine qui leur est dédiée.
Après ces premières découvertes, il est temps d’explorer le tout nouvel espace de la Terre du Froid hébergeant tigres de Sibérie, rennes, ours blancs, morses, et prochainement manchots !
Les visiteurs peuvent premièrement observer dans une taïga ombragée cinq tigres et quatre rennes, puis c’est en empruntant un chemin à la perspective attractive qu’on accède à la partie principale de la zone.
Ce village escarpé mêle enclos et bâtiments en bois pour perde les visiteurs dans un environnement nordique. On ne peut pas rater les bâtisses de bois contenant des chambres d’hôtel avec vue directe sur les animaux. Celles-ci incarnent une extension du Pairi Daiza Resort visant à faire vivre une expérience complète aux visiteurs. Une charmante boutique et un restaurant à l’architecture inspirée des églises norvégiennes complètent l’endroit.
Néanmoins, pour trouver le point d’orgue de cette nouvelle zone, il faudra s’enfoncer sous terre ! En effet, un long parcours a été aménagé dans les profondeurs du village afin d’observer de près les espaces aquatiques des animaux. L’entrée principale du souterrain fait pénétrer les visiteurs dans un long tunnel minier. Celui-ci permet, grâce à une ambiance musicale soigneusement choisie, de créer une véritable expérience émotionnelle à travers une palpitante anticipation de ce qui nous attend au bout. Quand on y arrive, difficile de ne pas être estomaqué par le spectaculaire point de vue sur le bassin des ours blancs, dans une monumentale caverne immaculée qui s’ouvre soudainement à nous.
Cette sensationnelle révélation est réussie et rappelle les meilleurs parcs à thème du monde. Pairi Daiza semble avoir voulu se démarquer en proposant cette expérience visuelle inattendue, dans la lignée des remarquables perspectives ponctuant déjà le parc. Davantage de parcs zoologiques devraient suivre cet exemple afin de ne pas oublier l’émotion visuelle que le design d’un espace peut procurer, en plus d’un simple thème.
Quoi qu’il en soit, ce parcours minier donne une vue privilégiée sur les ours et les morses évoluant sous l’eau. Par ailleurs, une exposition y fait usage des technologies pour appuyer sur l’importance de la préservation des ours polaires.
En dehors de ce convaincant parcours souterrain, les animaux sont également observables depuis des terrasses extérieures. Cependant, ces points de vue révèlent des fausses roches qui tapissent le fond des enclos et dont le réalisme n’est pas aussi convaincant que ce qu’on peut connaître dans d’autres parcs. On garde toutefois en tête la contrainte des puissants animaux qui n’ont sans doute aucun mal à détériorer ce genre de décor, ce qui ne doit pas faciliter la tâche.
La Terre du Froid est ainsi une zone réussie mettant en valeur de superbes espèces animales, avec un aspect spectaculaire qui en surprendra plus d’un, ainsi qu’une infrastructure hôtelière qui promet une expérience unique. Pairi Daiza prouve une nouvelle fois l’exception qui fait sa force, ce qui est de bon augure pour les futurs projets du parc !