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Les Enfers de Pompéi du Parc Astérix valent-ils le coup ?

Les Enfers de Pompéi du Parc Astérix valent-ils le coup ?

8 octobre 2024

Pour l’édition 2024 de Peur sur le Parc, le Parc Astérix met le feu aux poudres avec une nouvelle maison hantée au thème romain : Les Enfers de Pompéi.

L’expérience à 5 € est présentée comme intense et déconseillée aux moins de 16 ans, mais qu’en est-il vraiment ? Nous nous y sommes aventurés pour donner un avis sans spoilers…

C’est dans la zone romaine que s’est installée cette nouvelle expérience d’Halloween, plus précisément à l’intérieur du Défi de César. En perte de vitesse depuis de nombreuses années, cette attraction ne demandait qu’à avoir une nouvelle vie, et voilà qui est fait !

De l’extérieur, pas vraiment de changement, à part une enseigne ne ressemblant pas à grand chose et quelques affiches masquées. Peut-être que les plus distraits pourraient ne pas remarquer la présence de la maison hantée, mais ce serait une grave erreur ! En effet, une fois les 5 € dépensés, une expérience mémorable nous attend.

D’abord, rappelons le synopsis, assez évident, qui est habilement conté dès la file d’attente de manière à éviter de s’y morfondre :

En 79 ap. J.-C, le Vésuve entre en éruption et ne laisse de Pompéi que ruine et souffrance. Il semblerait cependant qu’ici, les morts reprennent vie comme recrachés par l’Enfer. Restez sur vos gardes et préparez-vous à fuir car qui se frotte aux Enfers de Pompéi s’y brûle forcément…

Premier avantage à la réutilisation du Défi de César : la file d’attente majoritairement couverte et spacieuse, une denrée rare dans le monde des maisons hantées d’Halloween ! Le premier jour d’ouverture, on pouvait y passer jusqu’à une trentaine de minutes, alors qu’on s’attendait à ce que l’accès payant avec créneau horaire limite davantage les flux. Espérons que les opérations ont pu se roder depuis pour réduire cette attente.

Une fois à l’intérieur, on se rend vite compte que les anciens décors humoristiques et colorés ont tous disparu pour laisser place à la sombre ambiance de la cité en ruine. Plusieurs lieux marquants de l’antiquité romaine sont représentés, à travers d’immenses constructions ou des passages plus intimistes. Le parcours est long et pas répétitif grâce à la diversité des univers exploitant à merveille le thème très parlant.

Les pauvres habitants de Pompéi auraient bien aimé conserver un lieu où se rafraîchir.

C’est justement dans ces décors spectaculaires que Les Enfers de Pompéi tirent leur épingle du jeu par rapport aux autres maisons hantées du Parc Astérix. La taille du bâtiment originel a permis aux concepteurs de voir les choses en grand, et l’effet est garanti quand on passe la porte de certaines salles ! En plus de cela, le tout fourmille de détails et est mis en valeur par de fabuleux jeux de lumière.

Bien sûr, les décors ne sont rien sans les comédiens qui les animent. Ils sont 12 au total, et le rôle de chacun a été réfléchi pour être impactant sur le parcours. La plupart bénéficient d’ingénieux équipements pour surprendre les visiteurs de diverses manières. Cependant, ce sont surtout les premières personnes du groupe qui en prendront plein les yeux, les autres arrivant souvent après la bataille. Néanmoins, tout le monde pourra profiter des remarquables costumes, dont une particularité en étonnera plus d’un.

Les nouveaux résidents du Défi de César restent mieux coiffés que l’ancien dirigeant.

Après avoir mis les sens à rude épreuve, y compris l’odorat et le toucher, le parcours se termine par une ultime scène originale et particulièrement étouffante, avant que la température ne redescende en retrouvant la lumière du jour.

Au final, nous avons été comblés par notre passage dans Les Enfers de Pompéi, et espérons que l’expérience restera aussi qualitative pour tous les visiteurs. Peu de défauts sont à déplorer, si ce n’est un extérieur peu attrayant et peut-être un manque d’intensité dans la frayeur fournie, par rapport à ce que l’avertissement donné aux moins de 16 ans laisse penser. Enfin, saluons aussi la réutilisation des infrastructures existantes qui est particulièrement astucieuse !

En réalité, pas besoin d’être si musclé pour affronter Les Enfers de Pompéi.

Les Enfers de Pompei – spoilers

Nous bouillonnions d’impatience de vous parler plus en détails des Enfers de Pompei, alors pour les plus téméraires : voici quelques photos et informations supplémentaires !

L’une des grandes forces de Pompei, c’est sa scénographie, et notamment le travail autour de la lumière pour donner cet aspect rougeâtre tout au long de l’expérience. Des effets de lumière sont intégrés jusqu’aux costumes des comédiens, pour représenter des brûlures au corps. Cet effet a notamment été utilisé ces dernières années par des mastodontes des événements Halloweenesques, comme lors des Halloween Horror Nights d’Universal Studios.



Le parcours suit également un cheminement cohérent, et en adéquation avec l’histoire racontée : après avoir arpenté les allées d’un inquiétant marché, les visiteurs se retrouvent face à la façade d’un impressionnant cirque romain, notamment mentionné dans le discours du comédien situé dans la file d’attente de la maison hantée. Par la suite, ils explorent alors les cages de l’édifice, retenant gladiateurs et autres fauves enragés.

Enfin, arrêtons-nous sur la fameuse scène finale des plus originales, donnant le sentiment de devoir traverser un fébrile pont fait de bric et de broc, au-dessus de la lave en fusion. Ce malin effet est assuré par la transparence des parties latérales du chemin, renforçant la sensation de déséquilibre et permettant aux comédiens de s’en donner à cœur joie pour effrayer les visiteurs.

N’ayez donc pas peur de dépenser quelques euros pour d’expérimenter cette nouvelle maison hantée. Elle n’est peut-être pas la plus effrayante du Parc Astérix, mais est sans doute la plus spectaculaire ! Les Enfers Pompéi sont une nouveauté bienvenue et nécessaire, le reste de l’offre de Peur sur le Parc étant en dessous des années précédentes en raison de la fermeture en 2023 de la Maison de la Peur et de la Foire aux 6 Trouilles.