Futuroscope : notre avis sur Objectif Mars !
Il faut dire que le Futuroscope a mis la barre haute ces dernières années avec notamment L’Extraordinaire Voyage (2016) et Sébastien Loeb Racing Xperience (2018). Cette fois-ci, le parc de la Vienne s’est lancé dans un nouveau défi et a pris le risque de sortir de sa zone de confort pour enrichir son offre, en alliant toujours divertissement et éducation. Objectif Mars est tout simplement le plus gros investissement alloué à une attraction depuis la création du parc (20 millions d’euros). Alors, décollage réussi pour Objectif Mars ?
Synopsis : Spécialement conçue pour le Futuroscope, cette attraction est unique au monde. Dans cette expérience en intérieur et en extérieur, vous affronterez les champs électromagnétiques et les éruptions solaires avec des vitesses de pointe jusqu’à 55 km/h. Vous partirez à la conquête de l’espace et personne ne vous arrêtera.
La file d’attente : apprendre grâce à l’humour et l’amusement !
Tout au long de la file d’attente, les visiteurs découvrent les différents halls de ce centre d’entrainement spatial, leur permettant de progressivement se mettre dans la peau des astronautes avant le décollage. Au total, ce sont 6 tests qui sont réalisés : de l’équipement à l’épreuve de confinement en passant par la masse corporelle.
Comme à son habitude, le Futuroscope y mêle savamment pédagogie (anecdotes et informations sur les entrainements spatiaux) et humour (fausse publicité pour des destinations spatiales). Ainsi, en levant la tête, les visiteurs peuvent apercevoir une annonce vendant la planète Mars à seulement « 260 jours de Paris » et recommandée par « MarsAdvisor ».
Un peu plus loin, la salle de bain du centre spatial est tout simplement collée au plafond, en référence à la gravité en orbite. Des touches d’interactivité sont aussi à noter et plaisent particulièrement : la passerelle avec incrustation sur fond vert dans le Hall 4, qu’on retrouve également dans plusieurs autres attractions du Futuroscope.
Les fans de statistiques apprécieront le panneau lumineux mentionnant subtilement le nombre de voyageurs transportés par heure (1000 pers. / heure).
La gare se révèle simple – dans des tons très grisés (centre spatial oblige) – mais pas moins efficace ! Quelques bidons accessoires et décors, comme des bidons et des stickers, viennent compléter la thématisation, qui mériterait quelques jeux de lumière et autres effets cinétiques supplémentaires.
Les trains sortent de la « Zone de debrief », les visages sont enthousiastes : à notre tour d’embarquer, départ imminent !
L’attraction : dans la peau d’un astronaute !
Dès le premier virage, nous rencontrons un drôle de robot – Nick Copper, le directeur du centre – nous expliquant notre mission : passer différents tests permettant de mesurer nos aptitudes physiques et mentales face aux dangers de l’espace.
La première épreuve teste notre résistance face aux éruptions solaires – grâce à des effets de flammes permettant de réchauffer la pièce. Le décor est simple mais soigné – avec une bonne balance entre effets physiques et écrans digitaux.
La pièce suivante abrite des champs électromagnétiques, formés par de véritables arcs électriques aussi impressionnants que bruyants ! Puis, les rails et les wagons s’inclinent pour simuler le passage en vitesse supraluminique, grâce à des écrans incrustés dans des décors de capsules.
Les portes extérieures s’ouvrent et la prochaine étape se dresse face à nous : les forces gravitationnelles. Les wagons commencent à tourner librement sur eux-mêmes et le train prend de la vitesse dans la première ligne droite – atteignant jusqu’à 55 km/h. Le parcours survole la file d’attente extérieure et donne une vue imprenable sur les environs. Une 2nde zone d’accélération rythme l’aventure à mi-chemin.
Une ultime surprise bien sympathique attend les visiteurs avec un véritable test de microgravité, que nous ne dévoilerons pas davantage.
Chiffres clés :
- 4 trains de 12 personnes (1000 pers. / heure)
- Taille minimum : 1 m 10
- Durée : 2 min 50
- Vitesse maximale : 55 km/h
- 500 m de rails
Globalement, l’attraction a le mérite de proposer une partie « dark-ride » convaincante, comportant quelques bonnes idées. La rotation est parfaitement utilisée durant les différents tests, permettant de faire perdre quelques peu leurs repères aux visiteurs.
Pour la partie extérieure, si le départ manque un peu de punch, les accélérations et certains virages offrent quelques jolies sensations, qui plairont à une cible familiale et permettront aux plus jeunes de vivre leurs premières sensations fortes ! Sans oublier la fameuse surprise finale, qui n’a pas fini de faire parler d’elle…
Futuroscope : vers le futur et au-delà !
Avec Objectif Mars, le Futuroscope espère bien séduire les familles et les jeunes adultes en cette période si particulière due au contexte sanitaire. Mais la direction ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, avec sa « vision 2025 » intégrant l’ajout de 3 attractions majeures, mais également 2 hôtels thématiques (2022 / 2023) et même d’un parc « aqua-ludique » (2024). Un renouvellement des infrastructures est aussi prévu, pour toujours s’adapter et répondre aux envies de la clientèle.
Au total, ce grand plan d’investissements a pour objectif de faire atteindre à la destination le cap des 2,5 millions de visiteurs annuels à l’horizon 2030 – soit une augmentation de +650 000 visiteurs annuels. Côté finances, le Futuroscope espère accroître son chiffre d’affaires de l’ordres de 75 % !