Avengers Campus à Disneyland Paris : notre avis sur les attractions
Pour vous faire une idée de ce à quoi vous attendre, nous vous livrons dans cet article nos impressions sur la zone et les attractions que nous avons eu l'occasion de découvrir. Les histoires des attractions ne seront cependant pas détaillées ici pour conserver un peu de surprise.
Héroïsme à 360°
Aussitôt entrés dans la zone, nous sommes plongés dans une ambiance épique en étant accueillis par le thème culte des Avengers, alors que s’ouvre à nous une allée éminente aux matériaux luxueux et propres. Au fond, on repère le fameux Quinjet qui ne demande qu’à être vu de plus près. Celui-ci se situe aux côtés de F.R.I.D.A.Y., l’intelligence artificielle de Tony Stark qui occupe, à travers des animations lumineuses et sonores, la grande façade de l’attraction Avengers Assemble: Flight Force.
Une fois sur la place centrale, on découvre le point fort du campus : les nombreuses animations ! Presque en permanence, les super héros se relaient dans des mini spectacles. De cascades sur les toits à animations participatives dans la foule, en passant par des déambulations véhiculées, l’offre est plus que variée et chacun aura l’occasion d’apercevoir son héros favori ! Le soin apporté au système audio est également à souligner, l’ambiance peut être totalement différente d’une animation à l’autre.
On aurait pu faire rapidement le tour de ce nouveau land, mais cette effervescence incite à s’arrêter pour prendre le temps d’observer tout le contenu proposé (si on a prévu de la crème solaire). Les spectacles spontanés et de rue sont rares dans beaucoup de parcs à thème, alors qu’ils contribuent à créer des souvenirs particuliers. Espérons maintenant que cette offre ne sera pas réduite, puisqu’il s’agit d’un des éléments les plus faciles à supprimer lorsqu’un parc souhaite faire des économies.
Les extérieurs d’Avengers Campus sont donc plutôt convaincants, et l’atmosphère très réussie ! Espérons cependant que les éléments à l’aspect futuriste gagneront à la grande loterie du vieillissement architectural pour éviter de devenir ringards dans quelques années.
Spider-Man W.E.B. Adventure, déjà culte.
L’attraction originelle Armageddon : Les Effets Spéciaux est maintenant de l’histoire ancienne. À sa place se trouve le dark ride interactif Spider-Man W.E.B. Adventure qui n’a plus rien à voir avec son prédécesseur. Dans la file d’attente, le thème industriel choisi aurait pu être pauvre et peu inspiré, mais il se révèle être chaleureux et amusant. Cela donne envie d’en découvrir plus sur l’univers de la Worldwide Engineering Brigade, dite W.E.B., qui nous ouvre ses portes.
Après quelques couloirs, nous sommes accueillis dans une salle pré-show par Peter Parker. On est tout de suite frappé par la qualité des différentes projections, écrans et autres effets qui font grouiller la salle de vie et de détails. Côté décoration, ça ne manque pas non plus d’éléments et de références à l’univers Marvel, mais pas que.
Après cette présentation de notre mission, il est temps de s’équiper de lunettes 3D et d’embarquer dans les véhicules SL1NG//R tout confort, offrant beaucoup d’espace à chaque passager grâce à leur largeur. Le principe de l’attraction repose sur une succession d’écrans dans lesquels les scènes de jeu se passent, mais ceux-ci restent relativement bien intégrés au reste des décors. Ces derniers sont d’ailleurs tout aussi riches que ce qu’on a vu précédemment. La largeur des espaces est également frappante, surtout que l’emplacement choisi pour l’attraction semblait restreint.
Pour jouer, il suffit de lancer ses bras vers l’avant pour simuler une projection de toile d’araignée. Il y aurait eu de nombreuses façons de rater ce système, mais il est ici incroyablement efficace et convaincant ! On voit vraiment les fils sortir du bout de sa main, et on vise très facilement où on le souhaite. La prouesse technologique de cette attraction est impressionnante, et tout est réglé au millimètre pour permettre à petits et grands de se prendre au jeu sans accrocs. Les scènes, visuellement parfaites, regorgent d’éléments et de surprises avec lesquels interagir, et le comptage des points par équipe favorise d’autant plus l’envie de s’engager.
Cette nouvelle attraction interactive semble avoir toutes les forces pour rencontrer un grand succès. L’ambiance est amusante, le jeu sympathique, et rares sont les dark rides atteignant un niveau technologique aussi abouti en Europe. On peut peut-être même dire qu’un des meilleurs dark rides interactifs du monde se trouve à Disneyland Paris.
Avengers Assemble: Flight Force, déjà dépassé.
Rock ‘n’ Roller Coaster avec Aerosmith aura assurément marqué les visiteurs du Parc Walt Disney Studios de 2002 à 2019, donc son retour sous l’étendard Marvel était attendu.
Après une file d’attente extérieure assez vide, on pénètre dans le QG des Avengers qui n’a plus rien à voir avec les locaux vieillots de Tour de Force Records. La file traverse plusieurs salles modernes séduisantes, avec parfois des écrans où on retrouve certains héros expliquant le scénario. Les plus attentifs repéreront même des références aux attractions Marvel des autres parcs Disney du monde, de beaux détails.
À la fin, on se regroupe devant une grande porte menant au pré-show de l’attraction. Soudainement, celle-ci s’ouvre et révèle un superbe animatronique d’Iron Man. On ne résiste pas à l’envie de s’approcher pour l’écouter. Celui-ci entre en communication avec Captain Marvel pour nous donner une mission de la plus haute importance. Si vous aviez posé des congés pour visiter Avengers Campus, il va vite falloir se remettre au travail car c’est de sauver le monde dont il s’agit.
Après cette introduction très réussie, on accède à la gare d’embarquement du coaster pour passer aux choses sérieuses. On réalise cependant rapidement que, malgré les prouesses technologiques dont se vante régulièrement Stark Industries, les trains censés nous permettre de sauver le monde datent de 2002. En effet, seule l’apparence extérieure a été modifiée, les sièges et harnais sont restés d’origine. Avengers Assemble: Flight Force rivalise ainsi avec le confort des coasters les plus réputés de France tels que Goudurix au Parc Astérix ou Comet à Walygator Grand Est.
Oublions cela pour profiter du point fort de ce coaster depuis toujours : la propulsion à 91,7 km/h en 2,8 secondes, toujours aussi impressionnante ! Un décompte permet d’anticiper le lancement, avec à présent des écrans et effets lumineux et sonores, mais peu d’autres décors.
Le parcours n’a pas changé, mais est maintenant plongé dans le noir complet. On retrouve quelques fois Iron Man et Captain Marvel sur des écrans, et ils communiquent avec nous grâce à l’audio embarqué du train. Une justification par des éléments scénaristiques a été apportée à certains éléments du parcours, mais il est sinon difficile d’anticiper les mouvements parfois brusques du train, le tracé accusant ses 20 ans d’ancienneté.
À la sortie, on peut noter que la récupération des photos se fait ici sur des bornes automatiques, ce qui permet d’éviter de retrouver les files d’attente peu organisées des autres points photo du parc.
En conclusion, il est difficile d’apprécier Avengers Assemble: Flight Force. Le contraste entre les espaces d’attente et l’attraction est décevant. Concernant le coaster lui-même, même s’il était culte, il semble inapproprié de proposer comme nouveauté 2022 une montagne russe qui était déjà à bout de souffle avant sa fermeture pour son intégration au campus. Disney reste très loin des standards de qualité d’attractions à sensations proposées depuis des années dans de nombreux parcs aux budgets moindres.
Malgré la déception qu’est Avengers Assemble: Flight Force, Avengers Campus est globalement réussi et marque une montée en gamme conséquente de l’offre du Parc Walt Disney Studios. L’attraction Spider-Man W.E.B. Adventure en réjouira plus d’un, comme l’ambiance qui règne dans le land animé par les super héros connus de tous.
Cette première grande étape du plan de transformation à 2 milliards d’euros du parc montre ce dont Disney est maintenant capable, et cela met l’eau à la bouche pour la suite !