Une nuit à l’Hotel Charles Lindbergh, l’expérience ultime de Phantasialand
Avec les ouvertures successives de Chiapas et de Taron, Phantasialand a su conquérir le cœur des fans de Parcs à Thèmes en proposant de nouvelles zones toujours plus immersives. Alors que l’on pensait le Parc déjà au sommet de son art, c’était sans compter sur l’inauguration de Rookburgh et de son Hôtel, amenant la destination vers de nouveaux horizons…
Nous avons eu la chance de pouvoir vivre cette expérience et vous livrons notre carnet de bord.
Décollage Imminent
Dès la façade d’entrée, le ton est donné. C’est un voyage dans le passé qui attend ceux venus séjourner à l’Hôtel Charles Lindbergh. Avec son côté steampunk et sa silhouette élancée, la promesse du dépaysement est de mise. La Confrérie des Explorateurs nous attend.
Une fois passé la porte d’entrée, nous nous retrouvons dans un long corridor servant également de lieu de transit pour les bagages des voyageurs venus du monde entier. C’est à quelques mètres de là que se trouve le Check-in. Une fois à l’intérieur, un doux parfum envahit la pièce. C’est celui de Charles Lindbergh, que nous avons manqué de peu. Il faut dire que l’homme à fort à faire, lui qui sera amené à réaliser de grands exploits en devenant le premier homme à voyager au-dessus de l’Atlantique en avion. Sur les murs de briques, se trouvent justement des photographies de pionniers tout aussi émérites, hommes et femmes qui ont ouvert la voie à l’aviation moderne.
L’accueil se fait en quelques minutes avec un service irréprochable. Un carnet de voyage comprenant toutes les informations du séjour nous est remis afin de nous guider lors de cette aventure. L’agitation causée par le Flying Launch Coaster F.L.Y., situé non loin de là, fait déjà vibrer la pièce, de quoi faire monter l’excitation générale face à la découverte imminente du lieu.
Et quel lieu ! Au 3ème étage de l’hôtel, c’est une vue imprenable qui s’offre aux voyageurs. Rookburgh nous tend les bras. En bas, se distingue l’agitation générale dans les ruelles où le public s’amasse pour pouvoir embarquer à bord de la fameuse machine volante. Puis les regards se lèvent afin d’apercevoir les passages frénétiques de F.L.Y. qui zigzague entre les structures aux quatre coins du quartier. Enfin vers l’horizon, montgolfières et autres dirigeables ont pris possession des différents quais d’embarquement, sans doute pour y faire une halte, les cieux en toile de fond.
La fumée générée par l’activité humaine s’échappe des entrailles de la terre et se joint à la brume matinale créant ainsi une atmosphère quasi irréelle. Le moment est venu de faire partie de ce panorama fantastique.
Un Voyage ébouriffant
Pour cela, l’Hôtel dispose de sa propre entrée pour accéder à Rookburgh permettant ainsi de pouvoir très vite se mêler à la foule en contrebas. Autre avantage, la nuit inclut également 2 accès coupe-files par personne (1 par jour d’entrée au Parc) afin de monter à bord de l’attraction F.L.Y.. Pouvoir accéder à cette merveille d’ingénierie si prisée aussi rapidement est un atout non négligeable renforçant le côté privilégié de cette expérience unique. Il faut dire que c’est LA grande innovation dont tout le monde parle ici.
Après avoir soigneusement placé nos affaires dans un casier, nous sommes invités à rejoindre le tunnel souterrain où se situe le quai d’embarquement. Afin d’éviter d’être suspendu inutilement pendant de longues minutes sur le ventre durant ce passage, un système ingénieux permet au siège de changer de position en cours de parcours. L’installation à bord de la machine peut donc se faire de manière assise, une première pour un Flying Coaster !
Les jeux de lumières et la musique participent efficacement à l’ambiance du lieu. Le signal est donné, le moment est venu de rejoindre la surface pour le décollage. C’est alors parti pour près de 2 minutes de vol ! Phantasialand est réputé pour la générosité de ses parcours et F.L.Y. ne déroge pas à la règle. La sensation de s’envoler est bien là qui plus est dans un confort rarement vu dans un coaster de ce type. Intense n’a jamais été ici le but recherché. Agréable était un prérequis. Des paramètres qui dopent le plaisir vécu à bord et poussent dès la sortie à se rediriger vers l’entrée.
A la rencontre des habitants de Rookburgh
Rookburgh, c’est l’harmonie entre 2 opposés. Le ciel y côtoie la terre, l’artisanat se mêle à l’industriel.
Au midi, les visiteurs peuvent se restaurer au stand « Zum Kohleschipper » à l’image des ouvriers de la Rookburgh AirRail Company. Cette sandwicherie propose des casse-croute faits-maisons et préparés sur place. Si l’attente est forcément un peu plus longue qu’un quick service classique, la qualité est au rendez-vous avec une offre vraiment savoureuse.
Plus loin, c’est la jeune Emily qui a ouvert son échoppe baptisée Emily’s Chocoladen & Candy-Werstatt. Cette chocolaterie artisanale ravira les plus gourmands des voyageurs et offre un ravitaillement sucré idéal entre deux explorations. La boutique propose ainsi des barres chocolatées aux contours du land et offre aux plus curieux la possibilité de voir la création du chocolat par-dessus le comptoir.
Le sens du détail s’étend jusque dans les toilettes, également thématisées. C’est bien simple, le visiteur ne sort jamais de l’histoire racontée par le Parc ! La transition depuis la rue principale de Berlin permet elle aussi de passer en douceur de la charmante petite bourgade à la spectaculaire révolution industrielle.
Découverte des cabines
Les chambres sont ici des cabines d’aéronautes qui ont la particularité d’effleurer le parcours du coaster offrant ainsi une proximité jusque là inédite dans le domaine des Parcs à Thèmes. La frénésie des passages virevoltants amènent une animation constante au lieu, difficile dès lors de ne pas partager la joie des passagers qui hurlent leur bonheur à tout va.
La chambre est constituée de 2 lits simples dans un espace somme toute réduit mais ô combien optimisé ! Les rangements sont bel et bien au rendez-vous et la salle de bain délivre tout le confort nécessaire dans un espace relativement réduit. Sur le lit, la Gazette du jour attend les lecteurs d’être parcourue pour en connaitre davantage sur l’histoire de Rookburgh. La literie s’avère être d’excellente qualité tant nous y avons bien dormi.
Le nombre de places par cabine sera sans doute regretté par les familles qui lui préfèreront les hôtels Matamba ou Ling Bao. Mais ce n’est pas ici le public visé puisque le lieu n’est accessible qu’à partir de 8 ans et bien qu’il y ait la mention d’Hôtel, le Charles Lindbergh est avant tout une expérience immersive qui va au delà du concept de la nuitée sur place.
Une soirée la tête dans les étoiles
Lorsque les machines s’arrêtent et que les visiteurs retournent chez eux, le Restaurant Uhrwerk invite les passagers à se restaurer autour d’une carte artisanale où le raffiné rencontre la bonne franquette. Burgers réinventés, Frites maison à la pelletée et la pléthore de sauces qui les accompagnent, Poké-bowls rafraichissants, il y en a pour tous les goûts et les saveurs !
Le menu se compose ainsi d’une entrée, plat et dessert. Bonne nouvelle pour les végétariens, l’offre est diversifiée et permet de se faire plaisir sans concession. Une excellente initiative. A souligner également le service, une nouvelle fois impeccable.
Le repas terminé, nous nous dirigeons de nouveau vers F.L.Y. où une toute autre ambiance a pris place. De nuit, Rookburgh se révèle sous un nouveau jour. Le silence est désormais de mise et les rues vidées de leur public offrent le moyen d’étudier plus en détail les façades et ruelles. L’appareil photo est évidemment de sortie.
Enfin, le Bar 1919 accueille les voyageurs noctambules jusqu’à 1h du matin. Les cocktails proposés détonnent par leur originalité avec une mention spéciale pour les bols géants à boire en duo. La carte des bières artisanales n’est pas non plus à négliger, toutes brassées à la main. Billard, fléchettes offrent de quoi se divertir dans une ambiance intimiste et détendue.
Atterrissage en douceur
Après une nuit de sommeil bien méritée, il est temps de plier bagage pour de nouvelles aventures. Mais avant, dernier arrêt au Restaurant Uhrwerk pour le buffet du petit-déjeuner. Sucré ou salé, le maitre mot est encore une fois la qualité et le fait maison. Les jus de fruits sont issus de fermes bio tout comme les yaourts servis dans des pots en verre. Quelques délices surprenants se démarquent comme la possibilité de tartiner ses brioches avec de la pate à guimauve ou encore les croissants qui ont ici le bon goût de bretzels.
Le séjour touche à sa fin. L’envie de revenir se fait déjà sentir. Il faut dire qu’à Rookburgh, l’utopie d’un monde aux possibilités infinies n’a jamais semblé aussi réelle…
Conclusion
C’est avec un sentiment de légèreté que l’on ressort de cette expérience qui ne laisse pas indifférent. Les équipes de Phantasialand ont réussi le pari de se surpasser et impressionnent par leur minutie et leur sens du détail. Chaque mètre carré est utilisé, peaufiné et pensé comme un élément participant à l’histoire globale. Un travail de longue haleine qui force le respect devant tant d’imagination. Un élément qui ne semble d’ailleurs pas en pénurie ici, Phantasialand n’a jamais aussi bien porté son nom qu’avec cette nouvelle fantaisie.
Les + :
- Une thématisation immersive
- Une expérience unique
- Les coupe-file inclus pour F.L.Y.
- Le restaurant Uhrwerk et ses plats délicieux
- L’accès réservé de nuit au land
- Un sens du détail omniprésent
Les – : Il arrive à de rares occasions que cette section soit vide. Rookburgh en fait partie.
Tarif : Proposé à partir de 399€ pour 2 personnes avec 2 jours d’accès au Parc.