Quelques jours au pays d’Efteling
Où ? Kaatsheuvel, Pays-Bas
Quand ? Du 27 au 29 Avril 2016
JOUR 1
Sans vacances depuis quelques mois, ma copine et moi-même avions dans l’idée de séjourner une demie semaine dans une destination assez proche de Paris (accessible en voiture tout du moins), Amsterdam est arrivée rapidement en tête de liste. Mais comment un fan de parc pourrait passer à côté de la capitale néerlandaise sans profiter de l’un des plus grand parc d’Europe, Efteling ? Favorite des néerlandais, la destination fait partie des séniors (65 ans déjà !) du secteur en Europe et dispose d’une fréquentation annuelle de 4M. Après une courte période de réfléxion, nous décidâmes de partir pour un séjour de 2 jours pour le parc et d’un autre pour la capitale hollandaise.
Le site internet, d’une qualité rare, est totalement en français, avec une traduction fidèle et complète. La réservation se fait sans aucun problème. Les calendriers sont au vert durant la semaine, que rêver de mieux.
Nous avons opté pour un séjour « dernière minute » de deux nuits à l’Hôtel Efteling, comprenant les places (pour 3 jours) et les petits-déjeuner. A cela s’ajoute une réservation le premier soir pour le restaurant principal du parc : Het Wapen van Raveleijn
Premier constat, que c’est abordable ! Le séjour coûte 395€ à deux, un prix défiant toute concurrence lorsque l’on sait que les places sont incluses et que l’hôtel possède 4*. Ce prix est bien loin de Disneyland Paris mais plutôt proche d’Europa-Park (qui n’inclue cependant pas les places).
Nous partons en basse saison, une semaine avant les vacances hollandaises, un mercredi matin. Après 5 heures de routes, l’hôtel apparaît dans le paysage.
Avec une architecture assez kisch, on ne peut le manquer ! L’intérieur est cependant joliment décoré. Pardoes, le personnage emblématique d’Efteling est présent sur les portes d’entrée. Une minuscule boutique proche de la réception nous dévoile un peu de merchandising mais nous n’avons pas le temps de l’explorer davantage car il est déjà 13h30 et le parc ferme à 18h. La chambre ne sera disponible qu’à 15h mais nous obtenons nos places du jour puis partons directement pour le parc, qui dispose d’une entrée réservée aux résidents de l’hôtel.
Pour cet après-midi, je prends mon appareil photo, nous décidons de ne faire ni Baron 1898 ni Le Bois des Contes pour laisser des choses à faire le lendemain.
Premier pied dans le parc, sur une aire de jeux pour jeunes enfants nommée Kleuterhof que nous traversons de quelques foulées. Nous décidons de partir à l’aventure sans regarder le plan, nous tournons ensuite à gauche et au loin, dans le ciel, premier contact avec une attraction : La Pagode
Nous ne la testerons pas du séjour, par absence d’intérêt notamment et parce qu’elle ne nous attire pas confiance.
Arrivés par hasard dans le Royaume Déchainé qui propose une thématisation locale et maritime, plusieurs attractions se font entendre, nous n’aurons malheureusement pas le temps de les faire durant le séjour : Halve Maen, le plus grand bateau à bascule du monde, copie d’un réel navire hollandais ; Kinderspoor, une attraction de locomotives à pédales, réservée évidemment aux plus jeunes ; Game Gallery, un espace où jeux d’adresse et de précision payants vous feront gagner peluches et autres lots puis Polka Marina, un carrousel de bateaux avec une jolie thématisation comportant une baleine et un petit personnage situé sur le jet d’eau sortant de celle-ci.
Malgré des décors peu fournis par endroit, nous sommes émerveillés par le quartier, qui possède quelques points de restauration rapide derrière Polka Marina, dans des maisons typiques et bien détaillées.
Il est 14h, nous passons rapidement devant Python, un vieux coaster Vekoma ayant les derniers trains de la firme et arrivons dans le coeur du land, devant nous, une des attractions mythiques d’Efteling :
De Viegende Hollander
Nous nous engageons dans la file d’attente, gardée par deux statues de lion en pierre. Elle est dans l’ensemble vraiment bien thématisée, cependant, l’ensemble des voix s’exprimant en hollandais, la compréhension est impossible. Avec le peu d’attente, nous avons pu profiter des éléments de décor et surtout de l’excellente musique de l’attraction. L’embarcation se fait dans une ambiance que peu d’attractions hors Disney proposent. S’en suis un dark-ride court mais de bonne qualité, prenant au dépourvu les plus vaillants et frimeurs d’entres nous sur la fin. La partie extérieure est spectaculaire et le drop final rafraîchissant. C’est assurément une attraction coup de coeur pour nous, d’autant plus qu’elle est la première du séjour.
Après cette éprouvante aventure, nous partons juste en face pour le dual wooden coaster du parc :
Joris en de Draak
Ici encore, la thématisation bat son plein, Un énorme dragon cracheur de feu est présent au coeur du ride. La file d’attente est classique et dans la veine d’un wooden coaster ordinaire. Nous avons le choix entre deux éléments différents, l’eau et le feu. Nous choisissons pour notre premier passage, le second. Le quai est agrémenté d’armures et d’un concept assez sympathique : les drapeaux du train gagnant descendent tandis qu’une musique de victoire ou de défaite se fait entendre. Bien que bugué (seul l’équipe rouge gagnait), l’effet a le mérite d’égayer l’attente assez chargée du ride (30 bonnes minutes). L’expérience est vraiment intéressante et bien longue, le confort n’est pas en reste également. Evidemment, nous gagnons !
Il est 15h30, l’heure pour nous de changer de land et au passage, d’observer de près la dernière nouveauté du parc : Baron 1898 que nous gardons pour demain.
Nous arrivons dans le Royaume de la Magie après avoir traversé le parc entier.
Une porte dérobée attire notre attention lors de notre arrivée, qui mène tout droit dans le Carrouselpaleis, accueillant, comme son nom l’indique, un Carousel à vapeur que nous ne ferons pas par manque de temps, mais également :
Diorama
Succession de paysages miniatures, l’attraction est un « walkthrough » sans attente permettant à tous les fans de modélisme de passer un moment intense. D’une qualité étonnante, nous restons presque 20 minutes devant les trains, voitures et autres bateaux circulant à travers de minuscules environnements. Je vais cependant laisser les photos exprimer au mieux mes pensées…
En sortant de Diorama, nous faisons le tour des points de vente aux alentours. Au menu, une boutique de friandises, deux snacks vendant des spécialitées du pays (Saucisse dans du pain et une pomme de terre en spiral sur brochette au doux nom d’Eigenheimer).
Nous passons devant Raveleijn, le spectacle du parc à heure fixe et décidons de continuer la découverte du Sud-Est du parc rapidement avant la représentation de 17h30.
Nous faisons halte au restaurant à table de crêpes Polles Keuken dans l’optique d’y déjeuner le lendemain puis nous repartons de l’avant où une attraction de luge nous tend les bras :
Bobbaan
Situés en Suisse, le bâtiment de l’attraction et le petit village l’accompagnant sont dans un style savoyard plus précisément des répliques de chalets. La file d’attente est peu thématisée et l’attraction en elle-même est un circuit de bobsleigh classique, malgré des accélérations parfois étonnantes, le ride n’est pas transcendant.
Encore un exemple frappant du manque de cohérence global chez Efteling. Que fait un village suisse aux côtés d’un palais oriental et de mines mayas ?
Après avoir acheté dans un distributeur typiquement hollandais (distributeur de produits frais et chauds), un nugget de poulet pour Madame et une gauffre hollandaise faite sur place (excellente au demeurant) pour moi, nous tournons à droite, pour arriver aux abords d’un quartier oriental, abritant une attraction dont j’ai énormément entendu parler :
Fata Morgana
J’avais beaucoup d’attente sur cette attraction que nombre de personnes m’ont vanté les mérites. A vrai dire, je suis assez satisfait de celle-ci. La file d’attente est par contre, assez fade. Elle longe les murs de part et d’autres de la pièce d’embarquement, où le plateau tournant se situe au milieu. La musique est encore et toujours extrêmement belle et entraînante !
L’attraction débute et à ce moment précis, nous sommes comme téléportés au moyen-orient. L’ambiance est excellente et les décors sont somptueux. Un mage nous accueille et nous fait plus ou moins comprendre (en hollandais) qu’il y a de la magie. Nous entrons dans une ville peuplée dans la nuit. Les animatroniques ne sont pas vraiment évolués et moins fluides que ceux de Pirates of the Caribbean à Disneyland. Néanmoins, ils ont le mérite d’être les meilleurs que j’ai vu dans un parc hors Disney en Europe. On se surprend à entendre quelques phrases en français, langue plutôt connue dans cette région du monde. L’unique reproche que je pourrais avoir sur cette attraction serait le manque de mouvements. En effet, l’attraction ne présente aucune chute, même petite, un peu dommage en somme. Nous ressortons toutefois largement conquis par la prestation de Fata Morgana et de son ambiance excellente.
Nous retournons ensuite vers Raveleijn, où le spectacle de 17h30 est sur le point de commencer.
Raveleijn
Nous arrivons 10 minutes avant le début du spectacle, l’entrée du show est sublime. Nous entrons dans les gradins, la salle aux 2/3 vide mais nous sommes tout de même obligés de rester avec la masse située derrière une barrière cachant malheureusement partiellement la vue. Un grand drap marqué du nom Raveleijn bloque la vision sur la scène.
Notre discussion sur nos ressentis du début d’après-midi est coupée par un homme venant jouer la comédie en hollandais dans l’estrade, à priori à la recherche d’adolescents (ses enfants ?). Un peu surpris au début, nous comprenons vite qu’il fait partie intégrante du show. Après son départ, une musique envoûtante envahit nos oreilles, le drap tombe et un splendide décor saute à nos yeux. La scène représente une vaste place d’un village du même nom que le show. Celui-ci met en scène des méchants contres des gentils, voilà, en gros, ce que j’ai compris du spectacle en hollandais (des casques de traductions sont disponibles mais nous les avions évidemment oubliés). Quelques bonnes trouvailles comme les hommes sortant de l’eau ou encore le dragon à 5 têtes sont à noter. Cependant, les combats ne sont pas vraiment crédibles ou même totalement incompréhensibles contre le dragon (une succession de figures sur le cheval en face de celui-ci). Raveleijn avait pourtant un gros potentiel avec des décors de cette qualité. Malgré tout, les 20 minutes que durent la représentation sont agréables et terminent une journée bien chargée d’une bien bonne manière.
Direction maintenant le clou de la journée, le fameux diner proche du show, un restaurant à table mais à volonté, comprenant boissons alcoolisées et gazeuses, le tout pour 30€ / personne.
Het Wapen van Raveleijn
Il est 18h et nous prenons place à table, ayant déjà voyagé aux Pays-Bas, l’horaire ne m’étonne pas vraiment. Cependant, je trouve dommage de ne pas pousser la dernière tranche horaire jusque 19h pour les pays méditérannéens, qui soupent plus tard.
Le cadre est rustique. Ici, les tables sont longues et les bancs ont remplacé les chaises. L’ambiance se veut chaleureuse et le moins que l’on puisse, c’est que cela est réussi !
Nous attend à la table, une bouteille de vin rouge estampillée Raveleijn, bien sûr, compris dans la note. Je demande un soda tandis que ma copine prend un verre de vin blanc (les boissons alcoolisées sont également incluses et illimitées).
L’entrée, un plateau comprenant raisins, charcuteries diverses (rosette, jambon sec et autres), saumon, fromage et somptueuse sauce à la moutarde est rapidement englouti et avec les mains (les couverts peuvent être demandés mais la tradition reste la tradition).
Une serveuse nous approche pour aller chercher le plat, car ici, les visiteurs sont également acteurs. Les enfants sont aussi réquisitionnés par un conteur d’histoires, pour jouer et aussi aller chercher leur plat spécial enfant (poulet / frites).
Ma petite amie est entrainée dans les cuisines, seule, avec un joli foulard donnée par notre hôte. D’après ses dires, le cuisinier lui tend notre plat, tout en essayant de parler français (à noter que les hollandais font des efforts admirables dans notre langue). Elle revient avec un énorme demi-poulet mariné aux épices accompagné de légumes. En toute honnêteté, j’ai rarement mangé un poulet de cette qualité.
Non sans mal, nous terminons le plat et vient l’heure du déssert. Une question bondit dans ma tête : Où vais-je pouvoir lui trouver une place ?!
L’ennemi juré de mon pseudo-régime arrive également par le biais de ma copine, il s’agira d’une tartelette aux pommes relevée au gingembre et accompagnée d’une crème aux œufs. Inutile de tergiverser, encore une fois, c’est extrêmement bon.
Le repas est terminé, notre appétit est bien plus que balayé et la note est directement envoyée à l’hôtel pour une régularisation en fin de séjour.
C’est à ce jour, l’une des meilleures expérience culinaires pour moi et elle figure largement dans les plus beaux souvenirs de ce séjour.
Direction maintenant l’hôtel pour une bonne nuit de sommeil.
JOUR 2
Le réveil est fixé à 9h30, nous descendons directement pour le petit-déjeuner de l’hôtel et là encore, Efteling fait fort. Au menu : cupcakes, crêpes, muffins et tartines du côté sucré tandis que du côté salé, nous avons des oeufs brouillés, du jambon, 5 variétés de fromages et autant pour le pain. Les boissons ne sont également pas en reste avec plusieurs smoothies maison et des jus de fruits variés. Des céréales sont également disponibles avec du fromage blanc ou du lait. Le café est évidemment présent.
Le peu d’appétit laissé par le restaurant de la veille disparaît une fois de plus et ne reviendra que tard dans la journée.
Une bonne douche et direction le parc, pour une découverte en profondeur.
Dès notre arrivée, nous saisissons notre plan et embarquons pour une attraction également bien connue des aficionados du parc :
Vogel Roc
La thématisation extérieure est jolie malgré un côté kitsch mais la cohérence dans la zone étant malheureusement assez biscornue, cela ne choque pas. La file d’attente, que nous traversons en quelques secondes ne possède que deux ou trois éléments de décors. Nous prenons place dans ce qui se trouve être un lointain cousin du Space Mountain Californien, à savoir : un coaster dans le noir et sans inversions. Que dire de ce ride, si ce n’est que le noir presque absolu lui nuie grandement. Les quelques courtes apparitions de l’oiseau sont bien trop courtes. Cependant, la musique embarquée est d’une qualité que le parc Disneyland Paris devrait prendre en exemple. Le son est clair et d’une bonne puissance, parfait.
Nous sortons quelques peu déçus malgré quelques bonnes sensations et une musique qui, une fois encore, sauve le tout. Ces impressions seront confirmées par un second passage le dernier jour.
Nous quittons le Royaume du Voyage pour nous attaquer à :
Volk Van Laaf
Village gigantesque situé proche de Raveleijn et de Villa Volta, celui-ci est tout simplement magnifique. La thématisation est abondante et surtout, crédible. Le peuple des Lavanors nous invite dans leurs maisons qui réservent bon nombre de surprises. Les principaux corps de métiers sont représentés. La boulangerie, la distillerie, l’enseignement sont proposés à travers des animatroniques classiques mais admirablement bien conservés. Un monorail fait également le tour de la zone, passant à travers certaines maisons et proposant un point de vue unique. En tout et pour tout, nous avons passé une grosse demie-heure à déambuller dans le village et à visiter chaque maison. C’est pour nous, la zone la plus jolie du parc et une étape obligatoire de chaque séjour.
Nous continuons notre route afin de faire le premier coaster de la journée :
Python
Nous avions entendu beaucoup de choses à propos de ce Python, mais n’étant pas fan des Vekoma, nous n’étions pas destinés à le faire. Mais. Parce qu’il y a un mais dans cette histoire : le fameux coaster est équipé des tout derniers wagons du constructeur, les MK-1212, composés de deux barres au dessus des épaules et d’un plastron en caoutchouc souple. Pas de doutes, ces trains font admirablement leur travail ! Le circuit s’effectue dans un grand confort, le Parc Astérix aurait tout interêt à les placer sur Goudurix. Hormis l’intérêt porté aux trains, l’attraction paraît bien fade en face de ce qui se fait actuellement dans le monde mais également en Europe.
Après ce tour de chauffe, nous nous attaquons au nouvel emblème du parc :
Baron 1898
Un système de stockage pour bagages (avec ticket) est disponible juste avant l’entrée, des casiers automatisés sont également disponibles à proximité, très astucieux pour les personnes ayant peur des vols ou ayant des affaires fragiles (comme mon appareil photo que je chouchoute).
Le bâtiment est beau, bien thématisé et remplie admirablement son rôle. Non sans crainte, nous pénètrons dans la file d’attente exterieur qui est scindée en deux pour faire place à une partie Single Rider. Arrivés en fin d’attente, un opérateur nous remet un ticket thématisé, indiquant notre place dans l’attraction, ce sera au premier rang. Nous entrons donc dans le bâtiment, où un vestiaire dédié au mineur (l’histoire se basant sur l’exploration d’une mine) nous attend, un pré-show débute, tout en hollandais évidemment. Des projections de fantomes nous font comprendre que nous ne sommes pas les bienvenus et les portes du load s’ouvre, devant le regard inquisiteur de notre ami le Baron (l’animatronique est d’assez bonne qualité). Nous nous installons, le wagon s’avance dans un nouveau pré-show avec les mêmes fantomes, le lift commence, vient le drop, deux inversions et retour à la case départ.
Bien qu’intense, le Dive Coaster signé B&M manque clairement d’audace dans son parcours. 2 inversions ne sont honnêtement pas suffisantes mais le plaisir y est, tout comme le confort habituel du constructeur suisse.
Le peu d’attente a surement contribué à notre sentiment de frustration, mais l’attraction est clairement une réussite tant par sa thématisation que par sa conception. A faire, à refaire et … à refaire encore !
Une photo (comme dans énormément d’attractions chez Efteling) est disponible à la sortie, pour à peu près 10€.
Après moultes sensations, nous réduisons de façon considérable le taux d’adrénaline provoqué par les attractions en allant déjeuner :
Polles Keuken
Aperçu la veille lors de notre découverte du parc à l’aveugle, le restaurant nous a instantanément accroché avec ses décorations de rêve. Un seul type de plat est disponible : Les crèpes. Sucrées ou salées, il y en a pour tous les goûts. Ayant bien mangé lors du petit-déjeuner, nous optons pour une seule crèpe par personne. Ma chère et tendre choisit une crèpe sucrée aux pommes et moi, une crèpe jambon-fromage classique. A l’arrivée de celle-ci, nous sommes surpris par la façon de faire car la pâte est versée après les ingrédients. La crèpe se retrouve donc proche d’un pancake. Le prix est contenu une fois de plus, avec en moyenne 13€ pour une crèpe et une bière. Divers éléments de décors se mettent en action durant le repas, provoquant une admiration générale.
Le ventre rempli et l’esprit apaisé, nous décidons de nous plonger dans le sanctuaire du parc :
Le Bois des contes
Pièce maîtresse d’Efteling et ouverte depuis sa création en 1952, cette partie ne comporte aucun manège mais des dizaines de scènettes reposant sur les différents contes et histoires européens. Sont présents les classiques repris notamment par Disney (Blanche-Neige, Cendrillon etc..), mais aussi bon nombre d’histoires du folklore hollandais et du monde. Chaque histoire est détaillée avec une grande attention et c’est un véritable plaisir de s’arrêter devant chacune afin d’y déceler les moindres secrets. On pourrait cependant émettre quelques critiques sur certaines portions, notamment celle sur le Japon et sur l’Inde qui proposent un décor sublime mais des animations en intérieur d’un intéret plus que quelconque. Toute cette thématisation pour ces éléments me paraît bien dommage. Le poids du temps n’a laissé aucune trace sur le parcours, montrant la volonté sans faille du parc à entretenir ses fondations les plus précieuses. Nous repasserons quelques fois dans le Bois des contes au fil du séjour, par pur plaisir.
Une heure après notre entrée sur la zone, il est temps de faire la Maison hantée du parc :
Spookslot
Je ne vais pas vous faire patienter concernant mon ressenti : cette attraction ne mérite pas que l’on s’y attarde. Vous pensez peut-être que j’exagère mais clairement, ce n’est pas une Maison hantée. Après une file d’attente d’une dizaine de minutes dans un noir plus que partiel, nous avancons le long d’une baie vitrée pour assister à un spectacle provoquant un étrange mélange de malaise et de déception. Durant le show, des automates s’actionnent à tour de rôle dans un scénario abstrait. Gargouilles, pendu, tombes qui bougent ; tous les composants d’une Maison hantée bas de gamme est présent. Sur la fin, un violoniste fantôme joue de son instrument et ensuite, le néant, l’attraction se termine sur ces notes de musiques et ce moment particulièrement génant que les pauvres visiteurs que nous sommes ont subi de plein fouet s’arrete. Je dirais que ce « show » ne mérite pas plus de 10 minutes d’attente à la toute fin de journée, quoi que…
Nous passons rapidement à côté du cinéma 4D PandaDroom sans pour autant prendre part à l’aventure et allons jeter un coup d’oeil dans le « Rain Forest » du parc :
Octopus
Ce restaurant en libre service ne nous a pas attiré en son sein grâce à ses produits, mais surtout pour sa thématisation. Véritable aire de jeux éducatives pour enfants en intérieur, Octopus propose plusieurs petites zones avec toboggans, cabanes et écrans interactifs sur les animaux des différents continents. L’expérience est sponsorisée par WWF et 10% des recettes leurs sont reversées. Une boutique semblable à celle d’un zoo est également présente, proposant un grand nombre de peluches. Au final, ces 20 minutes passées au chaud se sont avérées agréables. Octopus est l’endroit idéal pour les parents souhaitant un petit moment de répis.
En sortant, nous décidons de prendre une vague de fraîcheur avec :
Piraña
Deuxième attraction aquatique que nous faisons dans le parc, Celle-ci est située juste à proximité de Baron 1898 et propose une thématisation sur l’Amérique du Sud. Encore une fois très bien décorée, cette rivière rapide en bouées (la première en Europe) propose un parcours classique et efficace. Laissant aux visiteurs extérieurs, la joie d’activer des pièges mouillants, elle est particulièrement complète avec ses chutes d’eau et autres éclaboussures. La musique, quoiqu’un parfait cliché, reste dans le thème et s’écoute sans difficultés.
Il est temps pour nous de continuer notre exploration avec un retour dans le Royaume de la Magie.
L’Efteling Museum
Le parc a 65 ans et malgré les à-priori, celà n’est pas évident à déceler. Celui-ci n’est pas du genre à jeter ses vieilleries à la poubelle et a trouvé un moyen intéressant et surtout avec des frais presque inexistant, de les mettre à contribution dans une zone du parc s’y accordant parfaitement. Parfois glauque, ce musée retrace l’histoire du parc et nous montre des anciens animatroniques provenant d’attractions phares. Certes, cette expérience n’est pas obligatoire, mais le charme opère d’une bien belle façon. Dommage que bon nombre de parcs tirent une croix sur leur passé mais ce n’est pas le cas d’Efteling.
Deux grosses attractions sont encore à explorer, et elles sont face à face :
Villa Volta
Cette attraction reflète un problème du Royaume de la Magie : le manque de cohérence thématique. Manoir du 18ème siècle, Villa Volta paraît en total décalage avec son voisin, le spectacle médiéval Raveleijn.
Hormis ce manque de cohérence, le bâtiment est sobre mais sympathique. Le pré-show est aussi exclusivement en hollandais avec un animatronique d’une qualité honorable, nous ne comprenons donc rien du tout au scénario. La Mad House est classique, sans écran (une bonne chose selon moi), mais encore une fois, la musique est juste somptueuse et remonte largement l’attraction dans mon estime.
Place maintenant à du lourd, du très très lourd :
Droomvlucht
Pourquoi y aller par 4 chemins ? Cette attraction représente à elle seule, le savoir-faire d’Efteling. Dark-ride sur le pays des trolls et des elfes, l’attraction m’a laissé sans mots dès les premières secondes. J’ai tout simplement été boulversé de voir un tel niveau de qualité dans un parc hors Disney. Tout y est, l’ambiance, les animatroniques, la musique (que j’écoute toujours maintenant) ou encore des lumières parfaitement gérées. Ce voyage est assurément l’une des plus grosses claques de ma vie de fan de parcs. Alors bien évidemment, il faut prendre le recul de l’âge pour pouvoir en profiter mais sincèrement, quelle sensation de se retrouver au coeur de la fôret des elfes… On pourra cependant noter l’apparence des animatroniques, un peu trop ressemblant à de la porcelaine mais peu importe, la magie est ici et à quelques centimètres de nous. Elle dure 5 bonnes minutes et le système de tractage rappelant Peter Pan’s Flight de Disneyland Paris est de bonne qualité.
Nous partons de cette majestueuse expérience car il se fait tard, le parc s’apprète à fermer ses portes, mais juste avant, place au spectacle nocture :
Aquanura
Surement le show d’Efteling le plus acclamé par la critique et le plus médiatisé. Je ne me prononcerais pas sur celui-ci car l’ayant regardé en plein jour, le côté nocture perd tout son sens. Autant il a surement un intéret durant la nuit, autant en journée, la seule raison d’y assister reste l’écoute des merveilleuses musique du parc.
Il est 18h et le tocsin s’apprête à sonner. Trop tôt pour aller manger, une petite sieste s’impose dans la chambre, avant de partir pour le Burger King le plus proche, situé à 5 minutes en voiture du parc. A noter qu’une pharmacie est également présente et permettra de vous dépanner.
JOUR 3
Initialement prévu pour Amsterdam, ce jour fût finalement dédié à une dernière visite du parc. Elle nous a permis de faire quelques attractions manquantes et de refaire nos préférées, notamment Droomvlucht, Joris en de Draak ou encore De Viegende Hollander.
Nous commençons ce dernier jour avec :
Monsieur Cannibale
Tasses tournantes très classiques, elles disposent d’un contexte particulièrement bizarre. Totalement conceptualisé autour d’une chanson de Sacha Distel (d’où est-ce que sort cette référence, je vous le demande !), le manège fait son travail admirablement.
Collé à celle-ci, un petit labyrinthe est présent :
Avonturendoolhof
Réservé aux plus jeunes d’entre-nous, j’ai eu la douloureuse expérience de m’en rendre compte en passant la toute petite porte. Peu décoré, il a le mérite de nous faire tourner en rond. En résulte un endroit agréable, capable d’amuser toute la famille !
Après quelques hésitations, l’attraction d’en face nous attend :
Carnival Festival
Surement l’un des gros points noirs du parc avec la Maison Hantée. Cette copie de ‘it’s a small world’ ne fait guère honneur à Efteling. Ancré dans des clichés toujours plus grands, le voyage autour du monde prend une forme presque vulgaire avec le recul d’un adulte. Là où des enfants voient des marionnettes, les grands observent comme le nom de l’attraction, un festival de stéréotypes plus osés les uns que les autres. La palme revenant aux chinois qui se voient affichés avec de grandes dents et des chapeaux pointus. Question mauvais goût, difficile de faire pire !
Sortis en hâte de Carnival Festival, avec en tête ce spectacle génant, l’heure du shopping arrive.
Direction donc la principale boutique du parc située à l’entrée principale. Malheureusement, peu de merchandising est disponible pour les adultes. Aucun porte-clés marqué du nom du parc n’est disponible et c’en est presque navrant ! Les jouets en tout genre abondent (principale cible me direz-vous) ainsi que les livres. Chose assez étonnante, des livres racontant l’histoire des attractions sont disponibles ! Encore une fois exclusivement en hollandais, je me serais bien laissé tenter par celui de Baron 1898. Je suis finalement reparti avec des porte-clés sur l’attraction.
Suite à cet achat, nous optons pour un déjeuner mexicain aux abords de Piraña. Un panini chacun, avec un panier de tacos, une bière Corona (du Méxique donc !) et une bouteille d’eau, pour … 17€ !
Nous refaisons une dernière fois Droomvlucht, le spectacle Raveleijn et Vogel Roc avant de sortir définitivement du parc, jusque la prochaine fois !
Beaucoup de choses sont à retenir de ce séjour et de ce parc :
Tout d’abord, il s’agit d’un parc immense, rempli de verdure et surtout traité avec soins par ses propriétaires. Tout est très propre, aucun papier par terre n’est à déplorer. Toutes les attractions fonctionnaient, et en parfait état (je ne connais cependant pas suffisament pour un jugement profond sur la maintenance) malgré la faible afluence et la saison basse.
Ensuite, la thématisation n’a, par endroit, clairement pas à rougir des parcs Disney, on pense par exemple au village des Lavanors, Droomvlucht ou encore Baron 1898. Les poubelles parlantes disséminées dans le parc sont adorables tandis que les distributeurs de capsules contenant un jouet sont un excellent moyen de se rappeller les fêtes foraines des plus vieux d’entre nous ! Mention spéciale à l’âne qui crache une pièce Efteling par son derrière en échange de 0,50€.
Pour finir, un point particulièrement important en ces temps-ci, le prix est plus que raisonnable ! En effet, le restaurant le plus cher du parc est fixé à 30€ par personne avec boissons illimitées (alcools également). Les friandises sont presque données, un énorme paquet de délicieux pop-corn revient par exemple à 3€ et une glace Ben & Jerry’s à 2€50. La gauffre hollandaise coûtait environ 3€ et les repas « fast-food » autour de 9€ par personne. En ajoutant un hôtel 4* à 170€ / nuit, petit-déjeuner et places comprises, le prix est imbattable.
En tout et pour tout, ce séjour de 3 jours nous aura coûté un tout petit peu plus de 300€ / personne, essence, péages, alimentation compris.
Je ne peux donc que vous conseiller ce merveilleux parc que je revisiterai avec joie, le plus possible.