Notre avis sur Danse Macabre à Efteling : du jamais vu
Le plus grand parc des Pays-Bas n’a pas l’habitude de fêter Halloween, mais a tout de même frappé un grand coup en ce 31 octobre 2024 en ouvrant une nouvelle attraction majeure : Danse Macabre.
La nouveauté s’inspire de l’ancien château hanté Spookslot qui a fait retentir de 1978 à 2022 la fameuse œuvre musicale classique. Cette version modernisée est-elle une réussite ? Nous avons bravé les foules des premiers jours pour vous livrer notre avis, d’abord sans spoiler ce qu’il se passe à l’intérieur, puis en détaillant davantage.
Avis sans spoil
Face à la rivière de bouées Piraña, l’œil est immédiatement attiré par l’imposant nouveau bâtiment trônant au milieu du bois Huyverwoud. Il s’agit de l’abbaye de Kaatsheuvel (commune dans laquelle se situe le parc), en bien piteux état depuis un concert du vendredi 13 octobre 1876 durant lequel le chef d’orchestre Joseph Charlatan et ses musiciens ont mystérieusement disparu.
Comme toujours à Efteling, le bâtiment donne l’impression de toujours avoir existé, et donne immédiatement envie découvrir ce qu’il s’y passe.
Après une file d’attente extérieure boisée plutôt simple mais à l’ambiance parfaite, les visiteurs sont répartis par groupes pour prendre place dans la chapelle, à bord de véhicules uniques au monde. En effet, Danse Macabre est la toute première installation du modèle d’attraction « Dynamic Motion Stage », conçu par le fabricant Intamin, habitué des défis innovants comme Toutatis au Parc Astérix ou Amazonia à Bellewaerde.
Alors qu’on a le souffle coupé par l’ambiance pesante régnant dans la salle, le spectacle démarre et les somptueux décors à 360° s’animent, en révélant peu à peu de plus en plus d’éléments, dont certains plutôt impressionnants. D’ailleurs, nombre d’objets font référence à l’ancien Spookslot, ou sont même des originaux qui ont été conservés !
La pièce musicale de Camille Saint-Saëns est évidemment utilisée et réorchestrée à merveille pour faire monter en puissance le ballet auquel les visiteurs sont condamnés à participer. Les mouvements de l’attraction s’accordent parfaitement à tout cela et offrent, comme les avertissements à l’entrée le laissent penser, quelques surprises bien dosées.
Une fois le calme revenu dans l’abbaye, on ne peut qu’être comblés et avoir envie d’y refaire un tour, tant grâce aux décors, qu’à l’atmosphère, et à la technologie de l’attraction elle-même, mais aussi à cause de la durée un peu courte qui est pour nous le défaut principal de l’expérience.
Efteling propose ici un mélange n’existant nulle part ailleurs, avec un soin et une créativité qui démarquent tant ce parc des autres. À la fin de chacun des tours que nous avons faits, de chauds applaudissements de toute la salle se sont fait entendre, c’est donc mission accomplie pour Efteling.
Avis avec spoil
Les extérieurs de Danse Macabre ne sont pas que ruines et murs mousseux. Des indices sur l’histoire commencent à être glissés dès le portail d’entrée avec un chat noir aux yeux vairons observant les passants de haut. Plus loin dans la file d’attente, les groupes d’une centaine de personnes sont formés dans un cimetière où l’histoire du lieu est contée par une voix, mais cela est malheureusement incompréhensible des non néerlandophones, alors qu’Efteling nous avait habitués à faire attention à ce point dans ses dernières créations.
Quelques traces de pattes au sol révèlent que le fameux chat est passé par là, et de monstrueux cris se font entendre dans les buissons à la fin de la file. Le félin n’est donc peut-être pas si mignon que ça.
En arrivant à la porte du bâtiment, on découvre une des très bonnes idées de Danse Macabre : donner des lanternes aux employés. C’est ainsi eux qui donnent une ambiance particulière dans l’obscurité, et ils en tirent profit pour jouer de sinistres personnages donnant de la vie à l’attraction, surtout dehors une fois la nuit tombée.
Chaque groupe de 18 personnes est dirigé vers un très sombre couloir pour attendre devant une porte donnant accès à la chapelle. Cela semble insignifiant, mais la tension monte réellement durant cette attente, rappelant les horrifiques maisons hantées que d’autres parcs proposent. Finalement, la porte s’ouvre et on découvre la superbe salle principale, dans un émoi général.
Les opérateurs nous installent puis claquent les lourdes portes pour nous laisser seuls face au chat noir, qui se transforme petit à petit en « L’Innomable », une fois la pièce plongée dans un noir complet. Soudainement, le fantomatique chef d’orchestre apparaît devant l’imposant orgue, et la danse peut commencer.
Le ride system exprime petit à petit ses capacités techniques innovantes, comme de la rotation brusque, une inclinaison à 25°, et surtout la capacité de faire une chute de plusieurs mètres lors du final symphonique. On se retrouve ainsi rapidement à des hauteurs vertigineuses, inhabituelles pour ce type d’attraction, et la danse se révèle par moments être très mouvementée. Toutefois, cela reste très bien dosé : juste assez pour surprendre, mais pas suffisant pour rendre malade.
Ces nombreux mouvements à toutes les altitudes permettent d’apercevoir peu à peu les musiciens de l’orchestre et les éléments de décor variés, mais il est impossible de tout voir en un seul tour. Une raison de plus pour refaire l’attraction !
Au final, Danse Macabre est une expérience à la fois impressionnante et poétique, dans laquelle tout a été réglé au millimètre par les talentueuses équipes d’Efteling qui ont une nouvelle fois réussi à sortir des sentiers battus. Une des nouveautés incontournables du moment à ne louper sous aucun prétexte, surtout que, on le rappelle, Efteling n’est pas si loin de la France qu’on le pense !
Pour en apprendre plus sur l’univers de Danse Macabre, consultez notre dossier sur la longue histoire des attractions hantées d’Efteling !